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CHRONIQUES ARIEGEOISES

Les ariégeois vus par les toulousains #2

5 mars 2018

Les ariégeois vus par les toulousains #2

[Lagouze est un ariégeois pur et dur, ayant dû quitter ses jolies montagnes et l’odeur du fumier frais pour la belle Toulouse. Bien sûr, il y garde toujours un pied et surtout son cœur, entre chasse et randonnées, muni de chaussettes qui montent très haut. Un jour, il en a eu marre des clichés qui circulent à la ville sur son pauvre peuple. Bobby a décidé de lui laisser la parole au travers d’une série de chroniques. ]

Cliché#2 : « Alors y’a des cèpes ? »

« Tu lu tu tu lu tu, tu » J’espère que vous avez reconnu dans cette petite introduction musicale la musique de Super Mario, car oui, aujourd’hui je vais vous parler d’un aliment qui transforme les ariégeois en des personnes à la force surhumaine : les champignons!!

Tout le monde le sait, l’Ariège c’est fort en chocolat… Euh non… riche en champignons de formes diverses et variées. Enfin, « tout le monde »… Je parle surtout des toulousains prêts à tout moment à débarquer dans nos vertes contrées pour piller les sous-bois. Et que fait un tel individu lorsqu’il croise un ariégeois ? Il lui pose la question « Alors, y’a des cèpes ? »

Croyez-vous mes chers amis, que tout ariégeois qui se respecte va vous dire « Oui, bien sûr ! Viens en ramasser avec moi. » ?
Que nenni, l’ariégeois, outre son côté taiseux, est avare, il préfère garder pour lui ce genre d’infos ! Car pour lui, ces petits fruits forestiers ne sont pas seulement une source de nourriture, c’est un gagne-pain à part entière ! N’avez vous pas eu vent du fameux démantèlement du réseau de vente clandestine de champignons, surnommée « la girolle connection »?

Donc, l’Ariégeois en question soulèvera alors son béret, le regard un peu vague (se rappelant certainement cette époque glorieuse où la vente de champignons gonflait le PIB de l’Ariège, où les C15 flambants neufs parcouraient la campagne au rythme des klaxons jouant la cucaracha), regardant au loin, fera la moue puis vous fixera dans les yeux et vous demandera alors « ça dépend, tu serais prêt à me les acheter à quel prix ? » (oui l’ariégeois ne perd jamais son sens du commerce). Mais vous pouvez aussi négocier : « Je te donne ça et toi tu me files des cèpes » car l’Ariégeois est friand du troc (du moment qu’il se sent gagnant).

Si vous vous attendez aussi à ce que l’Ariégeois vous offre des champignons, gardez bien en tête que les seuls champignons qu’il vous offrira sont ceux qu’il est en mesure de vous transmettre au cours d’un contact physique (oui bande de coquinous, le sexe), surtout si vous tombez sur un berger des montagnes à l’hygiène plus que douteuse…

Et bon appétit bien sûr!

Retrouve la première chronique de Lagouze : Les ariégeois vus par les toulousains #1

* obligatoire

Ours ariégeois, éco-responsable, humouristiquement irresponsable.