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CHRONIQUES ARIEGEOISES

Les ariégeois vus par les toulousains#1

30 janvier 2018

Les ariégeois vus par les toulousains#1

[Guillaume est un ariégeois pur et dur, ayant dû quitter ses jolies montagnes et l’odeur du fumier frais pour la belle Toulouse. Bien sûr, il y garde toujours un pied et surtout son cœur, entre chasse et randonnées, muni de chaussettes qui montent très haut. Un jour, il en a eu marre des clichés qui circulent à la ville sur son pauvre peuple. Bobby a décidé de lui laisser la parole au travers d’une série de chroniques. ]

Cliché #1 : Les ariégeois se connaissent tous

L’Ariège est un département peu peuplé oui c’est vrai, mais n’allez pas croire que c’est tellement peu peuplé qu’on se connaît tous ! Combien de fois ai-je entendu « Ah mais je connais machin qui vient de l’Ariège, tu le connais ?« …

Non mais vous croyez quoi ? Que l’Ariège c’est le village d’Astérix, on se connaît tous, et on festoie allègrement tous ensemble ? Déjà, on est quand même nombreux et puis, pour rencontrer des gens en Ariège, il faut sortir, ne pas hésiter à aller dans le village ou la vallée voisine, et là tout se complique : il nous faut traverser des bois infestés d’ours, gravir des montagnes enneigées, franchir des rivières tumultueuses. Si on a un peu de chance, il y a une route. Mais la route c’est agréable si on peut avancer à une certaine vitesse…

Avez-vous déjà pris la route en Ariège ? Non ? Et bien c’est un peu comme une partie de Mario Kart géante : il faut constamment éviter les obstacles sur la route !
Et je ne parle pas de peaux de bananes et autres carapaces de tortues ! Non, je parle d’arbres tombés sur la route (toujours avoir une tronçonneuse dans la voiture), de cailloux, du fumier, de la paille, des poules, etc. Mais si vous évitez ces obstacles naturels, vous tombez toujours sur des ralentisseurs d’origine humaine : pas les dos d’ânes que nos maires adorent mettre sur les routes, je parle de bétaillères remplis de moutons/vaches/chevaux, de papis dans un vieux C15, d’hippies dans un vieux camion et  j’en passe.

Mais les pires de tous restent les toulousains en week-end ! Non mais sérieux, je sais que pour vous conduire sur une route autre que la rocade c’est une vraie aventure (« Oulala, il n’y a même pas de terre-plein central ! ») mais bougez-vous ! Merde !
Désolé je m’égare…

Revenons à nos moutons : vous aurez bien compris que pour nous, ariégeois, pour connaître des gens, il faut avoir une véritable âme d’aventurier. Nombreux sont ceux qui essaient, beaucoup échouent et rentrent chez eux le regard bas (et épousent leur sœur ou cousine au final #cliché).
Mais, ceux qui réussissent, ceux qui parviennent à faire des rencontres, ceux qui vont jusqu’à la ville, ceux que vous croisez dans les rues toulousaines, ceux-là sont de véritables héros, des hommes et des femmes marqués à jamais par leur périple, des ariégeois qui méritent tout votre respect.

Donc, amis toulousains, non, nous ne nous connaissons pas tous mais par contre nous connaissons les valeurs des rencontres. Et sachez que si vous avez un ariégeois comme ami, ce sera un ami pour la vie (oui, il ne va pas se faire chier à rencontrer d’autres gens, il en a trop chié jusque là).

* obligatoire

Ours ariégeois, éco-responsable, humouristiquement irresponsable.