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Les Sinocs, le nouveau duo de choc de l’impro débarque à Toulouse !

10 avril 2019

Les Sinocs, le nouveau duo de choc de l’impro débarque à Toulouse !

Joris et Laurent (ou Laurent et Joris) ne sont pas du genre à se prendre la tête. Ce duo d’impro toulousain fraîchement formé ne prétend pas renouveler le genre, mais cherche avant tout à faire marrer et à s’amuser sur scène. Après quelques dates dans diverses contrées, les deux comédiens s’installent dans la ville rose en avril et en mai pour nous montrer l’étendue de leur(s) talent(s), à travers deux spectacles complètement sinocs. Messieurs, au jeu !

Qui se cachent derrière les Sinocs ?
Laurent : Deux sinocs !
Joris : Voilà ! Deux idiots qui avaient envie de faire des bêtises sur scène.

© Les Sinocs

Pouvez-vous nous raconter votre parcours respectif ?
Joris : J’ai commencé l’improvisation au CROUS en 2012 parce que c’était gratuit ! Je n’avais jamais fait de théâtre avant. Ça ne m’intéressait pas, je n’allais jamais en voir. Mais l’impro m’a beaucoup plu, donc j’ai continué et j’ai intégré petit à petit plusieurs troupes qui existaient déjà : Nous C les Autres, Lambda, les Acides. Puis, j’ai co-fondé les Sinocs. En parallèle, je fais du théâtre dans sa forme classique.
Laurent : J’ai découvert le théâtre d’impro en 2006, quand je suis arrivé à Toulouse. J’ai joué avec les Acides dès la création de la troupe. J’ai co-créé le duo d’impro Lui et l’Autre en 2011. En 2013, parallèlement à l’impro, j’ai intégré la troupe du théâtre des 3T pour monter des pièces de comédie. L’aventure Lui et l’Autre s’est terminée et j’ai eu envie de faire de nouvelles choses. En 2017, j’ai proposé les Sinocs à Joris, que j’ai rencontré par les Acides.

Le théâtre d’impro commence à être très présent à Toulouse. Par quel(s) concept(s) vous démarquez-vous ?
Laurent : Ce qui nous distingue principalement, c’est le fait d’être un duo. Il en existe très peu à Toulouse.
On a trois spectacles, dont un pour le jeune public qui est encore en rodage.
Le premier spectacle pour adultes s’appelle « Switch ». Il reste dans le style cabaret classique. Le deuxième, « Feydeau and Co », est un vaudeville improvisé avec six personnages minimum.
Joris : On essaye toujours de créer des situations où on fait intervenir beaucoup de personnages. Même dans le concept « Switch ». On choisit des contraintes qui demandent quatre ou cinq personnages différents alors qu’on n’est toujours que deux sur scène. C’est notre marque de fabrique.

© Les Sinocs

Pour le concept du vaudeville, vous avez des décors ou des accessoires ?
Laurent : Pour coller à l’esprit, on a construit deux portes. Parce qu’un vaudeville sans portes qui claquent, ce n’est pas un vrai vaudeville !
Joris : On a aussi deux chaises un peu vieillottes pour compléter le décor et l’ambiance.
Laurent : Comme on crée six personnages sur scène minimum, on n’a ni costumes, ni perruques. Ça prendrait trop de temps. Alors tout doit passer dans le visuel, le mime, le corps et la voix. C’est le vrai challenge. Et sans trop spoiler le spectacle, le challenge ultime, c’est de terminer au troisième acte avec tous les personnages en même temps sur scène. Mais on ne dira pas comment…

Donc, créer le plus de personnages possibles ne vous fait pas peur ?
Joris : Non, ça me plaît beaucoup. On n’hésite pas à en prendre beaucoup. On se régale ! Après, il faut rester hyper clair.
Laurent : Oui, on n’a pas le choix parce qu’il faut que les gens distinguent assez rapidement les personnages. Chacun d’entre eux doit être différent au niveau de la corporalité, de la voix, de ses mimiques ou de ses tics, verbaux ou physiques. On doit les reconnaître tout de suite pour éviter de se perdre, même si ça peut arriver. Et c’est drôle aussi, ça fait partie de l’impro. Mieux vaut ne pas cacher les erreurs mais en jouer. Ça peut même parfois faire basculer l’histoire !

Toujours pour le concept du vaudeville, comment vous êtes-vous préparés ? Vous avez relu tout Feydeau ?
Laurent : On n’a pas été très bons élèves ! On a quand même regardé une ou deux pièces sur Youtube et on a vu le spectacle « Un Fil à la Patte » [joué à la Comédie de Toulouse en novembre dernier, N.D.L.R.]. Sinon, j’en ai lu un peu, mais ça m’a vite gonflé ! C’est plus sympa à voir qu’à lire.
Mais les mécaniques sont toujours les mêmes.
Joris : Oui, ce sont toujours les mêmes leviers humoristiques : quiproquos, portes qui claquent, amants dans le placard, interjections type « Ciel, mon mari ! », etc.

© Les Sinocs

Quel est votre style de jeu à chacun ?
Joris : J’aime beaucoup le mime. J’ai toujours rêvé d’en faire. Je suis très corporel. Quand j’ai commencé l’impro, je n’aimais pas du tout parler ! Je bégayais, je cherchais mes mots… Mon défi, c’était d’apprendre à parler sur scène. Je pense que j’y suis arrivé.
Laurent : J’ai aussi un jeu corporel et physique. Moins dans le mime, mais plus dans l’énergie, la caricature. Je suis moins précis et moins fin que Joris avec mon corps, mais plus bourrin ! Disons que je sais rendre un personnage rigolo grâce au masque et à la voix.
Joris : Laurent grossit plus le trait. Il a aussi une grande culture et peut toujours rajouter des références que tout le monde connaît.

© Facebook Les Sinocs

Comment définiriez-vous votre duo en trois adjectifs ?
Laurent : Énergique, c’est sûr…
Joris : Drôle et fou. Sur scène, je décroche souvent parce que Laurent me fait rire. Et en général, le public rit aussi !

Et d’où vient le nom de votre duo, « les Sinocs » ?
Laurent : Au moment de la création du duo, j’ai cherché un synonyme de « fou », « maboul ». Et je suis tombé sur « sinoc ». J’ai été surpris car pour moi, c’était une référence aux Goonies [Lecteur, lectrice, si tu as moins de 30 ans, renseigne-toi sur ce film culte des générations X et Y, N.D.L.R.]. Donc notre nom n’a rien à voir avec ce film ! J’ai aimé le fait que ce synonyme ne soit pas trop connu.
Joris : Et j’ai trouvé que ça sonnait bien. En plus, Laurent m’a fait découvrir les Goonies 😉

Et où pourra-t-on prochainement vous voir à Toulouse ?
Laurent : On sera au théâtre du Fil à plomb les 24, 25, 26, 27 avril pour notre spectacle « Feydeau and Co ».
Joris : Et on enchaîne avec « Switch » au café-théâtre le Citron Bleu les 2, 3 et 4 mai.

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* obligatoire

Gourmande et curieuse, je ne rate pas un bon plan fooding à Toulouse. Quand je ne suis pas attablée, j’assouvis mon autre passion : le spectacle vivant, improvisé de préférence. Je surveille de près les initiatives tournées vers la solidarité et le développement durable. Soucieuse de mon empreinte carbone, je me déplace toujours à vélo, quitte à me perdre dans les petites rues (oui, même après 10 ans dans la ville rose).