Prépare toi à secouer tes cheveux avec le rock de The Twin Souls !
Quand on les voit sur scène, on peut dire que les Twin Souls dépotent tout avec leur énergie de dingue. Ils retournent la salle en peu de temps, changent d’instruments, inversent leurs rôles, touchent à tout. Et nous donnent envie de bouger nos cheveux tout comme eux. Inspirés par les Beatles et Jack White, ils m’ont raconté leur vie entièrement baignée par la musique. Ne manquez surtout pas leur concert ce samedi 26 octobre au Bikini, où ils partagent la scène avec Last Train, Mnnqns et Ivan & the Parazol.
Martin et Guilhem, vous êtes frères et non pas jumeaux (mais bien âmes jumelles), racontez-nous l’enfance de 2 frères devenus rockeurs.
On a vécu toute notre vie avec la musique ! Notre père est guitariste et notre mère batteuse. Ils jouaient ensemble et c’est comme ça qu’ils se sont rencontrés. Les repas de famille où tout le monde parlait musique, concert, ça nous a forcément donné envie. A la maison et dans la voiture, on écoutait beaucoup les Beatles, et du rock vintage aussi.
Vous avez toujours joué que tous les deux ?
Ensemble oui, mais on a eu un premier groupe avec un batteur. Le groupe s’appelait The Strings et on a commencé le projet à 12 ans, jusqu’à 20 ans. On avait des influences comme les Beatles et Led Zeppelin, qu’on a encore aujourd’hui. Ensuite, le batteur est parti et on a eu notre grand frère qui a pris la relève. C’est quelqu’un qui a eu une belle carrière, il a été le batteur de groupes comme Zebda par exemple.
A quel âge vous avez fait votre première scène ?
13-14 ans ! Avec ce groupen on a fait un EP et un album. On a beaucoup joué grâce à des tremplins.
De quoi parlent vos chansons ?
De la vie, de ce qu’on ressent. Ca peut être les filles, la mort, des thèmes psychédéliques aussi. C’est assez imagé. Comme on chante en anglais, on essaie de faire des textes assez imagés, que les français peuvent comprendre. C’est pas forcément précis, les textes s’adaptent à plein de gens, et il y a plusieurs lectures possibles, pour que les gens se les approprient.
Justement, pourquoi à votre avis il y a si peu de groupes de rock qui chantent en français ?
Nous, le rock qu’on aime il est en anglais, et le genre de mélodie qu’on aborde, c’est pour la langue anglaise. Les Beatles, c’est l’exemple parfait, si tu traduis les paroles en français ça fait ringard. On est pas très fan de Noir Désir ou Téléphone par exemple. Par contre on adore Gainsbourg, car son style est plus adapté à la langue française, c’est poétique et ça sonne bien.
On dit souvent que les morceaux des plus grands musiciens ont été écrits dans la souffrance. Quel est votre avis sur la question ?
Guilhem : Quand je suis dans une mauvaise phase, ça m’inspire pas forcément. Je vais plus écrire après avoir pris du recul sur ce qui s’est passé, c’est mieux. Après ça peut être bien d’écrire sur le vif.
Martin : Dans la dernière chanson de l’EP, Dead End, ça parle d’un ami qui s’est suicidé, qui avait un frère aussi. C’est sorti de façon très spontanée, j’ai écrit la chanson en une nuit. Si quelque chose te marque, ça vient de façon plus spontanée, sans réflexion. Je pense que si tu intellectualises, tu perds quelque chose d’important.
Comment se passe l’écriture pour vous ?
On compose en live en salle de répète, on se met d’accord et on enregistre. D’abord la musique, puis le chant. L’inspiration vient assez vite une fois que la musque est faite. On essaie aussi de garder un côté spontané dans les textes, même si on vire quelques trucs sur la trame de base.
Quels sont les retours qu’on vous fait sur votre musique et vos shows ?
Les gens sont souvent surpris s’ils nous connaissent dans la vie avant. Ils nous voient calmes, gentils et mignons. Et quand ils nous voient sur scène, ils se disent « En fait ils sont pas très sages ! » (rires). Mais on arrive à faire comprendre aux gens le message qu’on veut faire passer.
Pourquoi ce nom de scène, alors que vous n’êtes pas jumeaux ?
The Twin Souls, c’est une vérité, comme si on était jumeaux. On est âmes jumelles. On joue des mêmes instrus, on les échange sur scène. Entre nous deux, y’a pas de leader. On avance en bloc.
Dans notre public, y’a autant de métalleux que de gens comme notre grand-mère, ou même des enfants.
Qu’est-ce qui vous différencie des autres groupes selon vous ?
On essaie de mettre au maximum notre personnalité dans les chansons. Le fait d’échanger les instruments sur scène (on a qu’une guitare pour 2, qu’un clavier pour deux etc), ça rajoute quelque chose d’original. Souvent les gens nous disent « Vous êtes 2, mais en fait on dirait que vous êtes 4 si on ferme les yeux ». La densité de notre son donne cette impression, et c’est aussi parce qu’on joue en même temps de plusieurs instruments. On passe très rapidement du clavier à la guitare, et parfois une main joue d’un instru et l’autre d’un autre !
On a dû faire des répètes chorégraphiques pour pouvoir enchaîner les mouvements, appuyer sur les pédales, faire une sorte de danse des pieds (rires). Mais si c’était pas autrement, le son aurait pas la même intensité. On essaie de transmettre un son vintage qui s’encre dans notre époque.
Si vous étiez pas des rocks stars, vous auriez les cheveux courts ?
On a dû avoir les cheveux courts que 2 fois dans notre vie, on s’est pas posé la question. On aime aussi cette opposition, de montrer qu’on peut être un mec et avoir les cheveux longs, qu’on peut être androgyne. Sur nos photos du groupe, ça nous plaît aussi.
Quels sont vos projets ?
On va bientôt sortir un clip du morceau Dead End Et on va cliper tout l’EP. On a décidé d’exploiter à donf ce qu’on a fait, on fait les choses petit à petit. Ensuite, on sortira un autre EP. Et on fait pas mal de scènes aussi.
Des artistes toulousains que vous voulez faire connaître ?
Madam, parce qu’on les love. Et on aime bien Slim Paul aussi !
Retrouve The Twin Souls sur la scène du Bikini samedi 26 octobre !
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Crédits Couverture : Carolyne Shu
