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La Brewlangerie, un concept anti-gaspi et toulousain !

5 juin 2018

La Brewlangerie, un concept anti-gaspi et toulousain !

Boulanger de formation, Romain constate que son secteur n’échappe pas au phénomène de gaspillage. Avec La Brewlangerie, il veut montrer que l’on peut consommer le pain autrement. Mais cette boulangerie d’un nouveau genre ne s’arrête pas là et souhaite valoriser ses invendus d’une manière surprenante !

La Brewlangerie, c’est une plateforme en ligne toulousaine, sur laquelle tu peux commander ton pain et aller le chercher en point relais à Toulouse. Dans un concept  zéro déchet, le pain pétri à la main et cuit au feu de bois est fabriqué… à partir de drêches, des résidus des céréales issus du brassage de la bière ! Oui oui ! 

J’ai rencontré ce boulanger toulousain nouvelle génération qui parle de son métier avec passion.

Romain, quel est ton parcours personnel ?
J’ai travaillé 15 ans dans la boulangerie traditionnelle. Pour mon boulot, j’ai fait pas mal d’endroits différents (Martinique, Paris, Rennes). C’est en Bretagne que j’ai connu l’asso Fourmie qui avait rénové un ancien four à pain et qui travaillait à l’ancienne. Puis j’ai intégré une grande maison à Toulouse.
En 2015, lors des Rencontres paysannes, je découvre la grande variété de blés anciens et leurs excellentes qualités nutritives. Je réalise que d’autres méthodes sont possibles et je commence à sérieusement me questionner. Je veux réinventer mon métier, lassé des horaires et du rythme de travail. J’ai envie de proposer des pains de qualité à des prix justes.

Jour de fournée ! #labrewlangerie #pain #toulouse #fournil

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En 2017, je fais un stage de paysan-boulanger dans l’asso Triptolème en Bretagne où j’observe des pratiques différentes. En parallèle, je me renseigne sur des techniques alternatives.
Au fil de mes recherches et de mes rencontres, je me suis rendu compte qu’il était possible de récupérer les invendus pour éviter le gaspillage et de faire du pain avec des résidus de bière. Je décide alors de me lancer dans l’aventure de La Brewlangerie.

Peux-tu nous expliquer le concept de La Brewlangerie ?
Je travaille avec d’anciennes variétés de blé locales et bio. Je transforme aussi les résidus des céréales issus du brassage de la bière (les drêches) en pain. Tout est réalisé à l’ancienne, c’est-à-dire pétri à la main et cuit au feu de bois.

Quel est l’objectif de ta démarche ?
Je voulais revenir aux bases du métier, retrouver les qualités nutritives du pain, proposer des produits qui se conservent mieux, favoriser les circuits courts et éviter le gaspillage.

Comment tu t’y es pris pour concrétiser le projet ?
J’ai bénéficié d’un accompagnement avec la structure Etymôn et d’une formation avec Parcours ADRESS.
Pour le local, j’ai eu de la chance car j’ai pu trouver un four à pain traditionnel pas très loin de chez moi par l’intermédiaire d’un ami.
Je suis aussi aidé par des amis pour la conception du site, le logo et les photos.

Où te procures-tu la matière première ?
Je privilégie les matières premières locales. Par exemple, mes farines viennent de Haute-Garonne et d’Aveyron, je trouve les blés anciens et les graines dans le Tarn-et-Garonne, et j’utilise du sel des Pyrénées-Atlantiques.

Quels sont tes projets, tes envies ?
À terme, j’aimerais développer la partie micro-brasserie, l’autre entité du projet. Pour cela, je recherche un associé et un local sur Toulouse pour brasser ma bière que je veux essentiellement produire à partir d’invendus de pains !
Je teste également le recyclage des cendres de bois pour en faire de la lessive.

Où peut-on trouver tes produits ?
Je les propose sous différentes manières. Il est possible de les commander sur le site Internet et de venir les récupérer dans des points de retrait (Allô Bernard, La Matabière). Ils sont aussi disponibles dans des points de vente de la ville (Ceci & Cela, Au parfum des pommes, La Matabière).
Le mieux est d’aller faire un tour sur mon site !

Retrouvez La Brewlangerie sur le web, Facebook et Instagram

Crédits photos : Cyril Eluard


Gourmande et curieuse, je ne rate pas un bon plan fooding à Toulouse. Quand je ne suis pas attablée, j’assouvis mon autre passion : le spectacle vivant, improvisé de préférence. Je surveille de près les initiatives tournées vers la solidarité et le développement durable. Soucieuse de mon empreinte carbone, je me déplace toujours à vélo, quitte à me perdre dans les petites rues (oui, même après 10 ans dans la ville rose).