TALENTS ET BONS PLANS A TOULOUSE !

ARTISTES

I Me Mine, la musique comme terrain de Je(ux)

14 avril 2018

I Me Mine, la musique comme terrain de Je(ux)

I Me Mine, c’est d’abord Fred, Sam et Guillaume, et c’est LE groupe pop-rock toulousain qui se devait d’attiser mon oreille… et ma curiosité!

Mon histoire fait que je les avais déjà croisé séparément, à l’époque où l’on était ivre de rock-adrénaline, sur ou devant les scènes des bars toulousains.

Alors au fond, ces mecs, cela fait des années qu’ils expriment ce qu’ils ont dans le sang. Mais à travers I Me Mine, ils ont trouvé la bonne alchimie musicale.

Lorsqu’on leur demande d’où ils viennent, ils se décrivent un peu comme les rescapés d’anciennes formations. Il y a plus de 5 ans, trois musiciens issus de trois groupes en plein split se retrouvaient sous les bonnes ondes du Cri de la Mouette pour parler d’un nouveau projet.

Guillaume : « On est réunis par une même passion : celle de faire de la musique notre métier »

Si I Me Mine était au départ le projet solo de Fred, où Sam et Guillaume auraient été ses musiciens, il est vite devenu un groupe à part entière, où chacun a pu apporter sa contribution. Et le nom, choisi en référence aux Beatles, est resté, pouvant s’adapter à la configuration « 3 mots pour 3 musiciens ».

Guillaume : « Il y a plusieurs sens possibles. Ca peut être : le plus égocentrique, le plus narcissique et le plus possessif. »

Quant à savoir qui incarne quoi, la réponse reste une variable inconnue, même pour eux!

Avec leur premier album sorti en 2015, I Me Mine avait joué la carte de la pop-rock psyché en s’amusant avec les étiquettes et divers clins d’oeil à ces groupes mythiques des années 60, entre autre. Le premier titre « The Sun Behind The Cloud » donnait le ton, et « Waiting for Summer » en a été mon morceau fétiche, entre ambiance woodstockienne et odeurs d’encens qui émanaient implicitement de mes enceintes.

crédit photo : Louis Derigon / IMeMine

Avec leur deuxième album « Ellipsis » sorti le 30 mars dernier, I Me Mine continue son évolution avec des sonorités plus contemporaines qui se veulent aussi plus personnelles.

Cet album multifacettes réussi la prouesse de couvrir un large panel d’émotions, passant de l’allégresse avec le sifflotement guilleret de « Expectations », à des ambiances plus lourdes avec « Elephant in the doorway ». Il peut aussi bien s’entendre que s’écouter, tant pour décortiquer le schéma musical fourni que les thèmes abordés (je laisse planer là le mystère pour vous pousser à aller le découvrir par vous même!)

Sam : « On veut faire des morceaux pop accessibles. »

Guillaume :  » On veut des mélodies fortes et catchy. »

Avec cet album, tout se joue avec une composition complexe et très arrangée, ultime version d’un gros travail de retouches via logiciels de MAO et maquettes multiples testées en répétition.

Guillaume : « Il existe plusieurs versions d’un seul et même morceau. On n’est pas du tout perfectionnistes! Mais chacun de nous étant multi-instrumentiste, c’est plus facile pour maquetter. »

Sam : « Sur la composition, j’écoutais énormément de hip-hop. Du coup pour moi, il y a beaucoup de rythmes qui viennent de là. »

Et quand on leur parle du troisième album, même si pour l’instant ils n’y pensent pas encore vraiment, ils espèrent pouvoir le sortir d’ici deux ans.

Sam : « Pour le deuxième album, on a fait tellement de maquettes, on a composé tellement de morceaux… On en avait 40 et on en a choisi 10. On a appris à composer plus vite. Et certains morceaux datent de peu avant l’enregistrement alors que d’autres de cinq ans avant! »

Guillaume : « Notre manager est convaincu que le troisième album est déjà prêt, avec les morceaux qui restent! »

Mais en plus de leur univers musical, il y a aussi tout un imaginaire visuel qui est lié à leurs morceaux. Avec des albums qui sonnent comme des bandes originales de films, et des clips aussi beaux que loufoques (je vous laisserai au passage découvrir le personnage de Mad Sam!), c’est tout un univers qui se dégage de leur son. Alors quand on leur demande si ça serait un kiff pour eux de composer une musique de film, c’est en coeur qu’ils répondent par l’affirmative, pour un son dans la veine de Air ou Phoenix, avec une tendance pour un film de Wes Anderson ou Sofia Coppola.

Sam : « Ah franchement, moi, j’aimerais trop! Il y a beaucoup de musiques que je découvre en regardant des films. Une musique, tu peux l’entendre seule et ne pas forcément t’y intéresser. Mais une fois que c’est mis en images, ça peut faire un espèce de déclic. C’est intéressant de pouvoir poser une musique par rapport aux images. »

Au delà des albums et des clips, I Me Mine c’est aussi trois bêtes de scène! C’est à ce jour 269 dates, plusieurs pays conquis, et de nombreux kilomètres avalés! Outre des concerts jusqu’en Espagne, Italie ou Suisse, leur plus gros souvenir de scène à l’étranger reste celui de 5 dates faites en Chine via la Rock School Barbey de Bordeaux, en lien avec l’Institut Français.

Pour la fête de la musique, avec le Festival « Croisement » entre la France et la Chine, ils ont pu se retrouver sur une grosse scène suréquipée, face à plus de 2000 chinois francophiles en effervescence!

Sam : « Les chinois, ils kiffent à fond! C’est un public très particulier, très enthousiaste. Quand on faisait deux dates d’affilées dans la même ville, ils revenaient en ayant appris les textes entretemps! C’était un de nos concerts les plus fous! »

crédit photo : Nicolas Sornat / IMeMine

I Me Mine, ce sont aussi de belles premières parties. Si j’ai retenu celle de Placebo en 2015 pour Le Week end des Curiosités au Bikini, il y en a aussi eu pour General Elektriks (avec qui ils ont fait un featuring sur « Expectations »), ou encore Yodelice. Mais ce que les garçons retiennent, c’est celle faite au Bikini avec le mythique Sixto Rodriguez, alias Sugar Man, symbole malgré lui de la jeunesse antiapartheid en Afrique du Sud.

Guillaume : « On sortait à peine du documentaire « Searching For Sugar Man », et on nous a appelé un peu à la dernière minute pour faire cette première partie. »

Sam : « Ce soir là, il y avait Albert et Charlène de Monaco. Après le concert, elle est passée derrière moi et m’a touché le chapeau en disant « Oh, what a lovely hat »! »

Guillaume : « C’était assez improbable cette soirée! »

Mais la soirée que vous ne devez rater sous aucun prétexte, c’est la Release Party pour le lancement de l’album au Rex, le 18 avril prochain !! Surtout que la tournée ne démarrera après réellement qu’en septembre!

crédit photo : Le Rex Toulouse

Alors pour cette date, le groupe se lance deux défis. Le premier est d’arriver à faire démonter puis ressouder dans la salle du Rex la fusée de 4m de haut et 1.80m de large qui a servi au tournage du clip d' »Expectations » afin que le public puisse se prendre en photo avec. Le deuxième, d’arriver à adapter les morceaux hyper-arrangés de l’album pour le live pour réussir à le faire marcher à 3.

Sam : « Un jour, avec un orchestre, ça serait cool. Mais au Rex, on va rester à trois! On va avoir des guests quand même, dont un avec Guilhem Desq qui fait de la vielle à roue et qui va jouer sur quelques morceaux avec nous. On teste de jouer les sets sous différentes configurations : soit en électrique, soit avec un peu moins de matériel pour un truc un peu plus intimiste. Ca force à réinterpréter les morceaux. »

Guillaume :  » On essaye de trouver des astuces , comme l’utilisation d’un pad électronique, pour essayer de retranscrire l’ambiance des morceaux.  »

En attendant de les voir sur scène, je préconise de faire tourner en boucle, sans aucune modération, cette pépite d' »Ellipsis » dans vos enceintes.

Ambiance toi sur « Here comes the man », balance toi sur « Aviator », décolle sur « Raise them up », frappe dans les mains sur « Parachutes » (mon coup de coeur ^^), valse avec émotion sur « Once », perds la raison sur « Feel »…

Et comme le résume très bien Fred : « Achetez l’album! »

Et comme nos chouchous sont toulousains, ils avaient forcément des bonnes adresses à partager!

Pour Guillaume, ce sera l’Anartiste et son palindrome au dessus comptoir, et Le Studio du Cerisier, où d’ailleurs certains titres de l’album ont été travaillés. Et pour Sam, ce sera le Breughel !

Plus de I ME MINE sur Youtube

I ME MINE sont en concert au REX DE TOULOUSE le MERCREDI 18 AVRIL, et BOBBY T’OFFRE 2 PLACES !! Rendez- vous sur le post de FACEBOOK pour participer !!

* obligatoire

Ancienne rockstar devenue maman, j'aime la bonne bouffe et la musique. Fan de Fantomette dans mon enfance, je réalise mon rêve d'Oeil-de-Lynx en prêtant ma plume à Bobby plutôt qu'à mon Skyblog.