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Le Local, l’épicerie qui t’apprend à manger bien et bon !

11 juillet 2018

Le Local, l’épicerie qui t’apprend à manger bien et bon !

Au fil des articles, mon cher Bobby, tu en apprends de plus en plus sur tes rédacteurs. Et aujourd’hui, et oui, je viens bien te parler d’une autre passion que la musique qu’est… LA BOUFFE !!!

Ben oui, étant fille de chef, et ancien restaurateur, j’aime manger. Et bien manger ! Et forcément, en devenant maman-ménagère (God damn it!), je suis aussi devenue une cuisinière pro des courses, inquisitrice de la malbouffe (quoiqu’un kebab de temps en temps… mais chut…) qui veut the best pour ses hommes.

Alors aujourd’hui, je t’emmène chez moi, à Tournefeuille, pour te présenter « Le Local », mais surtout le souriant Bruno Caparros, le dealer de saveurs du coin 😉 Un passionné de cuisine et de bons produits, de partage de valeurs et de bons petits plats !

Salut Bruno ! Tu peux nous présenter « Le Local » en quelques mots, et nous dire pourquoi ce nom ?

Le Local a pour but de proposer des produits d’agriculture locale, en bio, et essentiellement de petits producteurs pour pouvoir maîtriser la qualité et l’origine des produits. Je propose aussi des cours de cuisine pour permettre au gens de mieux et plus cuisiner.

« Le local », à double sens, fait référence à l’origine des produits, et aussi à l’endroit chaleureux et convivial pour les cours de cuisine.

Quel est ton parcours ? Que faisais-tu avant de te lancer dans ce projet ?

Après un BEP cuisine et un bac technologique au lycée hôtelier à Souillac, j’ai fait un bac pro turbo au lycée l’Occitanie à Toulouse. J’ai été seul cuisinier dans un petit restaurant à Mongiscard. J’ai ensuite travaillé à la Villa Trop’ à Toulouse, et j’ai fini chef au Mijoté à Tournefeuille.

Comment est née l’idée de ce projet ? Qu’est-ce qui t’as donné envie de faire ça ?
En étant chef, je faisais des menus différents chaque jour sains, équilibrés, de saison et à moindre coût. J’ai remarqué, au début, que je devais prendre des produits de mauvaises qualités et parfois non originaire de France. J’ai eu un déclic, je me suis renseigné par le biais de livres, d’internet, en discutant avec mes clients… Au final, on mange vraiment « de la merde », désolé du mot.

Dans mon dernier restaurant, j’ai cherché et trouvé des grossistes avec des produits locaux et des petits producteurs : légumes de saisons du Sud-Ouest, viandes de l’Aveyron ou du Tarn, poulet plein air, œufs plein air…  Au Mijoté, pas de congélateur, tout est frais, fait maison, avec amour, ni trop gras, ni trop salé, ni trop sucré. Pour que tout le monde puisse bien manger sans se poser des questions même si certains s’en moquent un peu, on est quand même content de pouvoir bien les nourrir sans avoir honte.

J’ai même pu instaurer un repas végétarien toutes les deux semaines le vendredi pour réduire la consommation de viande. Un gros défi qui a porté ses fruits : les clients nous remercient et ne sont pas contre un peu moins de viande si c’est bon !

En gros, je veux combattre l’industrie agroalimentaire et réduire la consommation de viande pour manger un peu moins mais mieux et de meilleure qualité, pour être en meilleure santé.

Qu’est-ce qui te fait lever le matin pour y aller ?
Au départ, en cuisine, il y a ce stress qui donne de l’adrénaline. En étant seul en cuisine, j’adorais trouver des solutions aux problèmes; j’étais seul et je devais me débrouiller. J’adore manger mais aussi apprendre aux autres à faire à manger, leur donner envie et transmettre ce que je sais.

Maintenant dans mon épicerie, j’adore aller voir mes producteurs et parler avec eux. Ce sont de vrais passionnés qui ne sont pas connus, et pourtant qui nourrissent pas mal de monde maintenant ! Je les remercie d’être la même s’ils ne m’ont pas attendu avec de commencer ! Je pense qu’ils m’aiment bien parce que je leur raconte un peu la philosophie de l’épicerie donc ils sont contents d’être mis en avant. J’aime aussi mes clients : on discute beaucoup, ils m’aident pour trouver des contacts pour m’agrandir, et quand je cherche un fournisseur, c’est un échange et c’est ça que je veux.

Et pour finir, je suis très fier de pouvoir proposer tous ces bons produits à mes clients. Pour l’instant, j’ai réussi beaucoup de mes objectifs et donc je suis persuadé qu’avec le temps, je pourrais d’avantage m’agrandir et proposer encore plus de choses en plus grande quantité à tout le monde.

Qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer pour de bon ? Quel a été le déclic ?
Dès que j’ai compris que les gens ne savaient pas faire à manger, j’ai voulu me lancer à faire des cours de cuisine en parallèle du restaurant, à m’installer dans un local avec une cuisine et un plan de travail. Je voulais rendre les cours accessibles à tous, donc il fallait faire minimum 10 personnes par jour, six jours par semaine, pour pouvoir payer le loyer d’un local, les charges etc. Donc impossible en travaillant en même temps au restaurant. Donc j’ai décidé de quitter le restaurant, et de faire une épicerie avec de bons produits en plus des cours de cuisine.

Comment t’es-tu entouré pour soutenir ton projet  ?
A mes côtés, il y a ma copine, végétarienne. C’est grâce à elle que je veux réduire la viande car j’ai compris que ce n’était pas obligatoire tous les jours à tous les repas. J’ai cherché des recettes pour elle, et au final, j’ai arrêté la viande à la maison car j’avais la flemme de m’en faire juste pour moi.

Il y a aussi mon ancienne patronne du Mijoté qui m’a beaucoup aidé sur l’aspect des idées pour le projet, du business plan, etc, mes parents et beaux-parents qui adhèrent à l’idée et qui m’ont soutenu moralement et financièrement, et qui m’ont aidé pour les travaux.

Par contre, pour la recherche des producteurs, je me suis débrouillé tout seul !

Quel est le rôle de la campagne de financement Tudigo ?
J’aimerais pouvoir acquérir une camionnette comme véhicule de fonction pour aller chez les producteurs et prendre plus de choses. J’aimerais aussi arriver à prendre un autre frigo pour les légumes car il commence à être petit. Et d’autres choses pour booster la partie traiteur.

Quelles sont les prochaines étapes ? Y a-t-il d’autres projets qui vont suivre ?
Prochaines étapes, faire à manger ! Booster la partie traiteur, comme ça les gens qui n’ont pas le temps ou la flemme de cuisiner pourront prendre à manger au Local sans se poser de question : avec des produits de qualité, ça sera toujours bon !

J’aimerais plus tard ouvrir un fast food bio avec les produits de l’épicerie. Je sais qu’il y a de la demande et j’ai déjà plein de recettes en tête. De la bonne « junk-food ». Mais il ne faut pas me piquer l’idée !

Et enfin, j’aimerais mettre en avant les bons producteurs, ceux avec qui je travaille et en qui j’ai confiance, en faisant une sorte de label pour pouvoir les reconnaitre. Entre les simples acheteurs et producteurs et les agriculteurs producteurs, ce n’est pas la même chose ! Mais il n’y a rien pour les différencier à part parler avec eux, donc ils rouspètent et j’ai envie de les mettre en avant pour valoriser leur travail.

En plus de l’épicerie, il y a la partie « cours de cuisine » ; comment cela se passe-t-il ?
Il y a cours de cuisine tous les lundis, mardis, mercredis et vendredis soir à 18h30 après la fermeture de l’épicerie. C’est sur inscription sur le site ou avec moi au Local. Il y a des cours sans viande, ou des classiques de la pâtisserie revisités à ma sauce.

Un cours de pâtisserie dure 1h30 et les clients repartent avec un gâteau pour 6/8 personnes. Les cours de cuisine durent 2 heures et ils repartent avec 3 plats, généralement 2 plats et un dessert, pour 3 ou 4 personnes. J’écris mes cours, ce sont mes recettes.

Quel est le message que tu souhaites faire passer dans cet établissement ?
J’aimerais qu’ils comprennent que c’est possible de mieux manger avec des produits de qualité faits avec passion, qu’il y a des producteurs qui vivent de ça et qu’il faut les encourager, les soutenir parce que ce n’est pas évidant pour eux.

Certaines personnes ont peur de venir car le bio est réputé pour être cher, mais grâce à mes producteurs, j’arrive à me placer mieux que certaines autres enseignes bio.  C’est le prix de la qualité !  Vaut mieux payer peu pour s’empoisonner, ou payer un peu plus pour être en meilleur santé ?

En tant que bon toulousain, on a tous des bonnes adresses à partager ; quelles sont les tiennes ?

Le Place Mage, aux Carmes : un très bon sommelier qui est aussi mon meilleur ami, avec un chef qui travaille au maximum en bio, de la recherche, des saveurs et du bon vin !

L’Atelier, rue Peyrolière : un autre de mes potes, le chef Alexis Palade, avec des plats qui changent régulièrement, un vrai passionné du goût avec des produits frais du marché d’à côté. une tuerie !

La promenade, à Verfeil : là où j’ai grandi, une étoile depuis février, je suis super content ! Un chef jeune, une cuisine avec pas mal de touches asiatiques, des associations que je ne connaissais pas, de la qualité… C’était parfait ! Une pépite où il fait aller manger

Le Mijoté, à Tournefeuille :  mon ancien restaurant ! Du local, de la cuisine du marché, des plats sains et équilibrés, de très bonnes pâtisseries avec plus de goût mais moins de sucres.

Alors si vous aussi vous voulez vous laisser aller aux plaisirs de la bonne chère en retrouvant des valeurs simples et sûres, n’hésitez pas à aller à la rencontre de Bruno et de franchir la porte du Local !

Et pour soutenir sa démarche, allez donc miser sur sa campagne de financement, et suivez ses actualités sur sa page Facebook. Plus d’excuses pour ne pas cuisiner à la maison (n’est-ce pas Messieurs :P) !!!

 

Crédit photo : Sophie Franco

* obligatoire

Ancienne rockstar devenue maman, j'aime la bonne bouffe et la musique. Fan de Fantomette dans mon enfance, je réalise mon rêve d'Oeil-de-Lynx en prêtant ma plume à Bobby plutôt qu'à mon Skyblog.