Rencontre avec Mehari, le duo indie pop toulousain !
Mathieu et Pierre Henri forment le duo de toulousains Mehari avec des compositions électro alternant entre pop baroque et disco. Au travers cette atmosphère enivrante et hypnotique, le duo nous a raconté son parcours, les yeux brillants et remplis de passion.
Comment s’est fait votre rencontre ?
Mathieu : Pierre-Henri était pote avec mon frère au collège, on se voyait sans vraiment se connaître. Et puis un jour, il m’a ramené chez moi et on a écouté des skeuds dans la voiture, on s’est rendu compte qu’on écoutait les mêmes choses. On a commencé à se voir et à bosser ensemble.
Est-ce que vous faisiez déjà de la musique avant de vous rencontrer ?
Mathieu : J’avais déjà enregistré des petits trucs acoustiques tout seul, mais jamais pensé à faire vraiment des productions. J’ai été pas mal influencé par le classique, puis le jazz, le reggae et musiques électro et techno.
PH : Moi j’étais un gros geek. J’ai commencé à apprendre à me servir des logiciels pour faire de la musique. J’étais plutôt orienté vers la guitare et basse. J’ai une culture rock, disco et 70’s, ce qu’écoutait mon père. Quand on s’est mis à bosser ensemble, on a mêlé toutes ces influences à un univers electro, qu’on ne connaissait pas tant que ça.
Quelles ont été les différentes étapes de l’histoire de Mehari ?
Au départ on a fait des morceaux avec uniquement de l’instrumental et des formats longs, sur une musique électro progressive. Jusqu’en 2013, on était 2 geeks à la maison qui faisaient « joujou » avec les instruments. Et un jour on a eu envie de bosser de façon plus pro, se faire connaître et enregistrer.
On a rencontré Bertand du label électro ChampCaine Records, notre label actuel. On lui a présenté nos morceaux et on a enregistré un premier EP en mars 2013 « Red Moon ». Il y avait des voix psychédéliques un peu en retrait, dans une ambiance un peu sombre. Il a eu de bons échos. Puis, un jour, on était au Mc Do en rentrant de soirée, et on a reçu un mail d’une grosse agence de New York qui avait découvert notre morceau Red Moon un peu par hasard et qu’ils ont diffusé. Ce sont ces types de bons retours qui nous ont donné envie d’aller encore plus loin. Du coup, on a commencé à faire des scènes toulousaines.
Notre 2ème EP, All This Time, est sorti en Juin 2014. C’est un EP plus lumineux avec plus de chant. All This Time est un morceau plus aérien qui parle d’une fille. On a testé plus de trucs comme sur Long Way Home avec le chant qui fait un peu RnB, et des formats de chansons plus standards.
On a ensuite eu une longue période de production. On a acheté du matos, qui est nécessaire à un moment donné. On a rien sorti pendant 3 ans, mais on a travaillé des nouvelles choses, avec des sons plus recherchés et explosifs. On voulait aussi assumer le chant et être plus proche de l’auditeur. C’est dans cette démarche qu’on prépare un nouvel EP depuis 2017, avec l’ambition d’avoir une grosse audience. On va aussi travailler notre identité visuelle et notre communication, qui est très importante pour les groupes de nos jours.
Vous avez également travaillé pour les campagnes de Citroën…
Le titre Breathe a été choisi par la marque pour des campagnes internationales, web et télé, pour le lancement d’une nouvelle voiture. On est allés en Chine pour l’occasion avec un show à l’américaine, un live synchro avec des images. Les chinois sont hyper intéressés par ce type de musique car ils l’accueillent avec un œil nouveau.
Parlez-nous de votre clip interactif Long Way Home (dispo ici)
On nous a proposé ce clip après que certains groupes comme Coldplay aient testé ce format. On a choisi Long Way Home car c’est sur cette chanson qu’il y avait le plus de choses à raconter pour écrire des scénarios. On a fait une campagne de crowdfunding où on a récolté 3 000 euros. L’idée était de confier à l’auditeur le déroulement de l’histoire. On a travaillé avec une agence à qui on a proposé l’univers post apocalyptique et on a bossé ensemble sur les scénarios.
Vous avez également remixé un titre de Is Tropical pour la compilation Kitsuné…
Encore une fois, c’est parti d’une rencontre. Mathieu aidait au Bikini pour un événement et a échangé avec les membres du groupe Is Tropical. Ils ont aimé ce qu’on faisait et nous ont proposé de remixer Lover’s Care. On en a fait un mélange entre univers spatial et exotique. On a fait ça en une journée et une nuit, c’était un vrai défi ! Il y a eu une forme d’évidence à ce moment-là. Parfois c’est comme ça, les étoiles s’alignent et le morceau marche.
Y’a-t-il eu d’autres événements qui vous ont marqués ?
Mathieu : Notre premier Bikini à l’occasion du Ricard Live Music. C’était mon anniversaire ! Le 2ème, c’était pour le week-end des Curiosités, avec 3000 personnes, qu’on voyait vraiment parce qu’il était 18h, c’était dingue. On avait un énorme son, une régie et des gens aux petits soins.
On retrouve parfois vos musiques à la télé, comme dans Le Tube pour Canal +
On fait de la musique à l’image aussi. Pour Canal +, ils ont choisi des titres existants. On travaille aussi sur des compositions pour des marques, des agences, événements et des jeux vidéos. C’est un autre travail, c’est sur commande, donc on doit sortir de notre format. Ca enlève le côté personnel, mais parfois tu vas justement davantage oser des trucs.
Vous avez d’autres dates après celle du Connexion Live ce vendredi ?
On va jouer au Métronum en mai, cette fois-ci avec un batteur.