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Rencontre avec Nicolas Rougraff, comédien dans Toulouse J’adôre

11 avril 2018

Rencontre avec Nicolas Rougraff, comédien dans Toulouse J’adôre

En janvier, je suis allée à la représentation de Toulouse…J’adôre ! J’ai passé un super moment. En sortant, je me suis dis :  »Je veux interviewer Nicolas Rougraff ». Question d’instinct ! Deux mois après, on y est !

Dans la pièce « Toulouse … J’adôre », il est sur scène avec Noémie Larroque et Angélique Panchéri ! Si vous vous demandez pourquoi juste Nicolas … O sexisme là-dedans ! Écrire et réaliser des interviews pour Bien Vu Bobby est un challenge (relevé avec plaisir) pour une jeune femme discrète like me ! Alors oui (au début), j’ai joué le 100 %  prudence et modestie, avec une interview solo ! 

Bonjour Nicolas, peux-tu nous présenter un peu ce qui t’a amené à ta carrière de comédien ? 
Je suis devenu comédien par hasard. A 19 ans, je cherchais un job et j’ai commencé à travailler comme serveur au bar de Roger Louret. Roger Louret est le créateur des Nuits du théâtre (1985 à 89) et des Nuits de Monclar (festival musical et théâtral fondé en 2009). Je suis tombé amoureux du lieu, de l’ambiance et des gens. Un jour, Roger Louret m’a proposé de monter sur scène en 2006. J’ai intégré la troupe des Baladins (Monclar). Ensuite, je n’ai plus jamais voulu arrêter.

©DDM

Quel est ton plus beau souvenir en tant que comédien ?
Sûrement cette représentation à Bercy pour la mairie avec Roger Louret. J’étais sur scène et je jouais. Dans la salle, il y avait mon père qui lui, travaillait pour la mairie. Aucun de nous ne le savait, vu que nous ne nous connaissions pas. C’était fort.
Les autres bons souvenirs sont tous ces moments vécus avec la troupe. La scène créée des souvenirs forts. C’est magique. On vit des choses un peu folles ! La majorité de mes amis font partie du théâtre !

Comment est-ce que cela se passe dans « Toulouse J’adôre » avec Angélique et Noémie ?
Je connais Angélique depuis la troupe des Baladins. C’est la première personne que j’ai rencontré. Depuis, nos chemins n’arrêtent pas de se recroiser ! C’est Angélique qui a proposé nos noms à Eric Carrière. Noémie et moi avons joué ensemble au TNT. Toulouse J’adôre est ce que l’on peut appeler un succès. Pour autant, il y a des soirs où on peut le ressentir comme un échec : on a été moins bons, le public n’est pas réceptif… Sur le plan narcissique, il faut encaisser.

©comédie de toulouse

Quel registre préfères-tu jouer ?
Il n’y a pas de registre que je préfère jouer. Je peux faire du cinéma, du court métrage… Si pour un film classique je dois apprendre l’escrime, je le ferai ! Au théâtre, on peut faire beaucoup de choses. On peut tout faire, et toucher à tous les métiers. Ce sont les rencontres et les projets qui font que l’on aime jouer et que l’ambiance est bonne. Un comédien apprend à faire quelque chose de bien avec pas grand chose. C’est ce que nous avons fait avec Noémie pour nos rôles. Même s’ils sont petits, on les a travaillés en profondeur.

Comment est-ce que tu travailles / entretiens ta voix ?
La voix se travaille par l’expérience de jeu. Ensuite, c’est purement mécanique. En cours de théâtre, des professeurs de chant t’apprennent à respirer et à placer ta voix. C’est surtout en faisant que l’on apprend ! J’ai joué dans près de 3000 représentations. Les cours sont intéressants et permettent de découvrir différentes visions. Après c’est comme dans la vie, chacun choisit sa voie en fonction de sa personnalité.

©rebloggy.com

De quoi t’es-tu inspiré pour ton personnage dans Toulouse J’adôre ?
Le rôle dans Toulouse j’adôre est à l’opposé de ma personnalité.
Plutôt que de critiquer ce que je n’aime pas, je préfère l’incarner au théâtre. On peut se permettre de tout faire. Jouer un  »con » c’est parfois libérateur ! Le plus, c’est que pour bien jouer son personnage, il faut l’aimer ! Même si tu interprètes la pire des ordures, tu dois la comprendre et arriver à l’aimer pour la jouer. Je suis assez curieux et c’est une force pour construire mes rôles. Tu retrouves toujours un peu de toi dans ces personnages. Cela demande de bien se connaître (défauts et qualités). Pour refléter la vie, il faut accepter sa part d’ombre et de lumière. Oui j’avoue … Je suis a little impatient et direct. Quand j’ai un objectif en tête, c’est difficile de me faire changer de route ! Cela m’a servi pour mon rôle dans Toulouse j’adôre.

Alors Toulouse ou Paris, qu’est ce que tu préfères ?
Toulouse c’est incontestable. C’est plus calme, plus simple, plus chaleureux. On a ici une qualité de vie qu’il n’y a pas sur Paris ! Ici, les comédiens s’entraident. On se connait tous. Il n’y a pas de concurrence ! A Paris, on est un peu seul dans la masse.

Qu’est-ce que tu pourrais conseiller aux artistes qui n’osent pas trop se montrer ?
Il ne faut pas avoir peur de l’échec. Si un comédien ne monte pas sur les planches, il ne saura jamais s’il est fait pour ça. Même si un rôle peut sembler dur, il faut le tenter ! Il faut être ouvert et accepter de tourner le ridicule en atout.

Je fais aussi de la mise en scène. Je peux donner des directions et des indications à des comédiens. Je n’ai pas la vérité absolue. C’est le comédien qui doit sentir ce qu’il fait. C’est comme dans la vie : si j’étais ton ami, je pourrai te donner des conseils (jamais des ordres). Ce sera toujours le comédien sur scène qui décidera de ce qu’il veut faire. C’est essentiel de croire en soi. Tu avances le jour où tu te lances et où tu fais un choix. 

Toulouse J’adôre
Dates et résas : la Comédie de Toulouse
16, rue Saint Germier – 31000 Toulouse

* obligatoire

La tête dans les étoiles, je mets ma plume au service de Bobby pour le plaisir ! I'm amoureuse de livres, de beauté et d'Art ! Rédactrice de blog, artiste peintre, tatie au top, ... , it's my life :D !