Thibaut Garcia, jeune guitariste toulousain « Révélation des Victoires de la Musique Classique » !
Aujourd’hui, je t’invite à faire la connaissance d’un jeune guitariste classique toulousain. D’origine franco-espagnole, Thibaut Garcia, a été élu, le 13 Février dernier, révélation des Victoires de la Musique Classique 2019, dans la catégorie Soliste instrumental. Son palmarès ne s’arrête pas là, puisqu’il a aussi remporté de nombreux premiers prix dans des concours internationaux, et joue dans les plus grands festivals de guitare du monde. Je l’ai rencontré, entre 2 dates, lors d’un de ses passages à Toulouse !
Bonjour Thibaut ! Peux tu te présenter aux lecteurs de Bien vu Bobby en quelques mots ?
Je m’appelle Thibaut Garcia, j’ai 24 ans, et je suis né à Toulouse. J’ai suivi une grande partie de ma scolarité (jusqu’au conservatoire) dans la ville rose. Puis je suis parti au conservatoire supérieur de Paris jusqu’à l’obtention d’un Master 2.
Quel est ton attachement à la ville de Toulouse ?
Je vis à Paris depuis quelques années maintenant, mais je reviens dès que je peux à Toulouse, pour voir ma famille. Je participe aussi à l’organisation de saisons de concerts autour de la guitare ici, où des artistes internationaux sont invités.
Quand tu n’es pas en tournée, qu’aimes-tu faire ?
J’aime beaucoup le foot ! J’en ai fait pendant 10 ans à Castanet. Et je joue toujours à Paris de temps en temps, avec des amis guitaristes. J’adore aussi courir.
Qu’est ce que ça fait d’être « célèbre » et de voyager dans le monde entier à ton âge ?
Dans la musique classique, on est pas célèbre au vrai sens du terme. Ce qui est marrant, c’est que la célébrité ça fait envie à plein de gens, on a l’impression que c’est une vie de fou, moi ça ne me donne pas envie ! En revanche, le fait de vivre de ton art, que dans ton milieu tu sois reconnu, que tu partages ça avec le plus de gens possible et que les gens t’apprécient pour ce que tu fais, ça oui, complètement !
Tu as commencé la guitare très tôt, à l’âge de 7 ans, comment la musique est-elle rentrée dans ta vie ?
Tout naturellement puisque c’est grâce à mes parents : mon père est guitariste amateur et ma mère a aussi pris des cours de guitare. Ce qui m’a donné envie, c’est de voir ce que ça pouvait créer comme atmosphère : quand il y avait des amis ou de la famille qui venaient à la maison et qu’ils jouaient des morceaux, ça rendait les gens heureux et moi aussi, donc je me suis dis que j’avais envie d’essayer !
Ils m’ont inscrit à l’école de musique de St Orens, où je suis resté 1 an, ça m’a beaucoup plu et depuis je n’ai plus jamais lâché !Tu joues tes propres compositions où tu reprends des morceaux d’autres musiciens ?
En musique classique, soit on compose, on est alors compositeur contemporain, soit on ré-interprète des œuvres. Moi, je ré-interprète des morceaux que d’autres ont composé.
En tant qu’interprète classique, on est un peu comme des conservateurs de musique, c’est à dire que le musique ne serait plus jouée si on était pas là, parce qu’elle n’est plus de notre temps. On partage cette belle musique, ce qui est un témoignage culturel de ce qu’il y avait avant nous et de ce qui touche encore beaucoup de gens.
Moi, la musique classique me fascine parce qu’on la découvre toujours. Si tu en fais écouter, beaucoup de gens vont te dire « Je ne comprend pas ! ». Je trouve que c’est génial de dire ça parce que ça veut dire qu’on a encore plein de trucs à apprendre !
Quel est ton plus beau souvenir en tant qu’artiste ?
Alors c’est difficile car il y en a plein ! (rires)
Les Victoires, c’était un moment incroyable. C’est unique et ça n’arrive qu’à très peu de gens ! Avant, pour moi ça restait de la fiction, quelque chose qu’on ne voit qu’à la télé, qui n’arrive qu’aux autres ! Et ben en fait non ! Ce moment, c’était exceptionnel !
Comment vis tu le fais de te retrouver seul lors de tes tournées ?
Alors ça dépend ! Par exemple, il y a 2 ans, je suis parti en tournée 7 mois aux Etats unis, tout seul, j’avais 60 concerts dans 60 villes différentes. Là j’ai demandé à être la moitié du temps à l’hôtel, et l’autre chez des gens. Je ne supporte pas de rester plus d’une semaine tout seul à l’hôtel, les premiers jours c’est chouette mais après j’ai besoin de retrouver une vie sociale.
Concernant ton actualité, tu seras en concert à Toulouse lors de 2 dates, à l’Eglise Saint Jérôme d’abord puis au Théâtre du Capitole. As-tu déjà joué dans ces lieux ? Qu’est ce que ça fais de jouer dans la ville où tu es né ?
Alors non je n’ai jamais joué à l’église Saint Jérôme. Le théâtre du Capitole, j’ai jamais fais un concert en solo là bas, j’y ai juste joué 10 minutes, quand j’étais petit, pour un projet avec le chœur du Capitole. C’était la première fois que j’achetais un costume (rires), j’avais 12 ou 13 ans, c’était impressionnant pour moi. Mais là, ça va être la première fois que je l’aborde de manière très consciente et professionnelle.
J’ai hâte oui, ça va être génial parce que j’ai déjà joué à la Halle aux Grains, à la Salle Bleue, à St Pierre des Cuisines. En fait, j’ai joué un peu partout ici, sauf au théâtre du Capitole. Donc je suis hyper ravi de venir y jouer et puis c’est quand même emblématique. Ça va être cool !
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Il y a une guitariste particulièrement, pour son jeu coloré, créatif et intelligent, c’est Ida Presti . On en parle pas beaucoup mais pour moi c’est quelqu’un qui est incontournable, elle m’inspire beaucoup. Et le pianiste Murray Perahia.
Après, il y a des sources d’inspiration directes, comme ces gens, mais je pense qu’il y a aussi plein de trucs qui ne sont pas impactants directement, mais qui nous nourrissent quand même, comme l’observation de la société par exemple.
Une ville dans laquelle tu rêverai de jouer ?
Au Japon, Tokyo m’attire énormément ! J’ai de la chance car il s’agit d’une de mes prochaines dates, en Juin.
Sinon il y a la ville de Sienne, en Italie. Je suis tombé amoureux de cette ville, c’est un tableau à chaque coin de rue, une merveille ! J’y suis juste allé pour des vacances et j’adorerais y retourner pour jouer, pourquoi pas dans une petite église !
Un projet musical que tu aimerais réaliser ?
Je ne sais pas si ça se fera mais j’ai bien envie de jouer des morceaux dans des lieux emblématiques de la ville rose, pour mettre en valeur son patrimoine. J’ai déjà fais un morceau dans la magnifique Chapelle des Carmélites , j’espère pouvoir en faire ailleurs.
As-tu un message à faire passer à toutes les personnes qui te suivent, et aux lecteurs de Bien vu Bobby qui vont te découvrir !?
J’espère qu’ils seront curieux d’écouter de la guitare classique, sachant que c’est quand même quelque chose d’un peu atypique mais qui vaut la peine d’être découvert. Je suis content de pouvoir le partager avec eux !
Les questions O TOULOUSE :
– Un quartier ?
→ Le quartier de la Daurade. J’y suis allé tous les jours pendant 9 ans pour le conservatoire et j’aime beaucoup ce coin.
– Un resto ?
→ Un restaurant que j’adore, c’est le Place mage
– Un bar/terrasse ?
→ Ma biche sur le toit (Coup de cœur pour le lieu de notre interview, que Thibaut a découvert aujourd’hui :p )
– Un artiste toulousain ?
→ Il y a bien évidement l’incontournable Claude Nougaro ! Mais pour la modernité je dirais Bigflo et Oli.
Merci Thibaut !
Envie d’en savoir plus sur Thibaut Garcia ? Je t’invite le retrouver sur sa page et sur ces comptes Facebook et Instagram.
Et je te donne RDV sur ces 2 prochaines dates toulousaines le 10 Avril (à l’Eglise Saint Jérôme) et le 7 Juin (au Théâtre du Capitole).