Ali Baba et les 40 batteurs, ou quand le rythme te percute !
On a tous, parmi nos amis, un musicien qui joue dans un groupe et qui un jour nous a dit : « Ce soir, je joue ; tu viens nous voir ? ». Il y a quelques années, j’ai un pote comme ça qui m’a proposé de venir le voir, avec quelques autres batteurs, sur scène. « Quelques » batteurs… ? Déjà, ça t’intrigue. Mais là, 40 batteurs ! 40 batteries calées sur la grande scène d’Odyssud à Blagnac pour jouer à l’unisson.
« Mazette ! », comme dirait l’autre. Et voici comment, feu ma jeunesse, je me suis retrouvée parmi le public du premier volet d’ »Ali Baba et les 40 batteurs ».
Cette œuvre, créée en 2008 par Daniel Dumoulin, avec la participation de Philippe Couret, Marc Compozieux et l’orchestre de l’Agostini Drumming Club de Toulouse, se décompose en trois actes, trois épisodes, selon trois spectacles différents qui se sont suivis depuis lors, et pour une dernière partie à Odyssud du 6 au 11 mars 2018.
Perso, en plus d’Odyssud, j’ai adoré les voir (et les entendre!) jouer dans la magnifique salle de la Halle aux grains à Toulouse, et j’envie encore tous les petits veinards qui ont pu assister à leur spectacle sur la scène du Casino de Paris en 2016.
Imagine le truc : tu t’installes sur ton petit fauteuil en velours rouge. Les lumières s’éteignent, et tu entends déjà résonner au fond de toi ce rythme, ce tempo, tel un battement cardiaque qui viendrait chatouiller le fond de tes tripes.
Les lumières s’allument sur ce rassemblement de grosses caisses, toms, cymbales et charlestons. Et toutes ces baguettes qui s’agitent dans les airs, parfaitement coordonnées.
Sens ces rythmes qui grondent en toi et t’envahissent. Les tableaux s’enchaînent pour un spectacle hors du temps et de sa routine, réellement hors norme et extraordinaire.
Une heure vingt de performances musicales, présentées avec l’humour et la mégalomanie d’un Tom Ali Baba loufoque et décalé, et sublimées par la présence d’invités de la troupe (après André Ceccarelli et Minino Garay, Natacha Kanga et Amélie Segarra seront les invitées de cette édition).
Aux batteries qui s’entrechoquent se mêle le son d’autres percussions. Parfois la musique et le rythme te touchent et te transportent. Et d’autres fois, ton strapontin te semble trop étroit tellement tu as envie de bouger, et tu dois, avec frustration, te contenter d’un petit headbanging discret.
Certains morceaux caressent juste ton oreille, là où d’autres explosent et font vibrer ton tympan pour atteindre tes plus profondes viscères.
Et quand la fin du spectacle résonne, tu restes là, haletant et pantelant, voulant juste souffler un petit « Encore », tellement c’était bien !
On aime, on kiffe, on surkiffe, et on en redemande !
Alors… ça t’a donné envie ? « Ali Baba et les 40 batteurs », une expérience sonore et visuelle qu’il te faut absolument vivre ?
Alors, fais moi confiance et n’hésites plus. Va prendre ton pied (et tes oreilles!) à les voir jouer cette ultime session à Odyssud ( et yen aura pour tous les goûts car parmi ces batteurs se cachent quatre batteuses ! Girl Power!). Mais dépêche toi, car c’est presque complet !
Et si vraiment tu ne peux pas, ou alors que tu en veux encore, il y a toujours le DVD des spectacles disponibles à la vente sur leur site.
Après ça, je te promets que tu auras, toi aussi, envie de taper sur toutes tes casseroles de ta cuisine 😉
Ali Baba et les 40 batteurs, du 6 au 11 mars 2018.
Billetterie
Odyssud, Place Jean Louis Puig, 31700 Blagnac
Crédits photos : ©Claude Maurech/Ali Baba et les 40 Batteurs